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Fecha de Creación (Inicio - Fin)

-

VIE, PARDON, CONFIANCE

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Lc 23, 35-43

Chacun des évangélistes met dans la bouche de Jésus, sur la croix, une parole qui, d'après eux, reflète l'état du maître lui-même. Parmi les trois expressions propres et exclusives de l'Évangile de Luc, nous lisons une profondement significative: «Je te le dis aujourd'hui-même, tu seras avec moi dans le paradis».

L'expression «je te le dis» évoque l' «amen» hébreu et offre une sécurité absolue à la phrase qui s'ensuit. C'est comme une promesse ou un serment solide et fiable.

Et ce qui lui est promis c'est qu'aujourd'hui-même il aura la vie. Nous savons que l'«aujourd'hui» de Luc est synonyme du présent éternel, du maintenant non-temporel. C'est pourquoi, il est toujours aujourd'hui, ça ne peut pas être autrement.

En lui assurant le «paradis», au compagnon moribond, il est en train de lui dire qu'il est vie et qu'il est sauf: la vie ne connaît pas la mort; celle-ci n'est qu'une «forme» de plus qu'elle prend dans son déploiement. Par conséquent, nous pouvons la regarder comme un «passage» -si notre esprit veut la lire ainsi-, comme un «changement de forme», tout comme le ver à l'état chrysalide: il doit y passer pour devenir papillon.

Ceux qui ne voient pas, comprennent le salut comme une victoire du je (moi): ils croient qu'un je (moi) «détruit» est synonyme de vie terminée. C'est pourquoi, ils disent à Jésus, d'un ton moqueur, de se sauver en descendant de la croix.

Ils oublient que personne ne doit être sauvé, parce que nous sommes déjà tous sauvés. Ce que nous sommes vraiment n'est pas à la merci de circonstances, ne se voit pas affecté pas même lorsque quelqu'un pend agonissant d'une croix. Il n'est pas question, donc, de changer les circonstances, mais d'apprendre à voir, à s'en rendre compte et à demeurer connecté à notre véritable identité.

D'où, parce que Jésus a «vu», nous pouvons comprendre l'expression que nous avons commentée, ainsi que les deux autres qui apparaissent dans le même texte de Luc.

«Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font». Qui vit connecté à sa véritable identité – dès ce nouvel état de conscience - perçoit deux choses: que nous partageons tous la même identité de fond, et que ceux qui font du mal, le font par ignorance.

L'ignorance est la méconnaissance de la vraie nature des choses. Elle consiste à prendre pour de vrai les projections que notre esprit en fait, au lieu de voir la vérité de ce qui est. Derrière une telle erreur, se cache le principe, aussi erronné, qui nous fait croire que « mes pensées sont la réalité. "

Vu de cette manière, il n'y a aucun doute que tout le mal qu'on peut faire est toujours le résultat de l'ignorance, d'autant plus radicale que le mal commis soit plus grand.

Avec le pardon, une parole de confiance émerge de Jésus, qui est abandon ou reddition au Mystère qui non seulement le soutient à tout moment, mais le constitue, comme nous-mêmes, en son noyau le plus intime: parce que le Mystère (ou Dieu) et nous, nous sommes non-séparés, non-deux.

Quand Jésus dit: «Père, entre tes mains je remets mon esprit», il ne s'adresse pas à un être séparé, mais à l'Essence-même (Mismidad) de tout ce qui est -au-delà de nos concepts et nos paroles-, qui, en même temps , constitue le cœur de tout ce qui existe, comme telle Essence-même (Mismidad), comme étreinte de toutes les différences, comme lumière dans toute obscurité, comme vie dans toute apparence de mort...

Ainsi, on peut mourir –faire le passage– d'une manière confiée, parce que nous allons à la rencontre de notre vrai Être. Tout comme le ruisseau qui, après une route sinueuse et difficile, réussit à voir la Mer, la même eau qu'il en est aussi.

Vie, Pardon, Confiance: tout se donne la main, tout coule à l'unisson, dès que nous commençons à voir.

 

Enrique Martìnez Lozano

Traducteur: María Ortega

www.enriquemartinezlozano.com

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